Les tendances du recrutement pour le dernier trimestre 2022

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Source : Apec, Baromètre Apec du 4e trimestre 2022, novembre 2022

Les intentions de recrutement demeurent fortes

Si les projections économiques font souvent état d’incertitudes, on observe toujours une intention croissante des entreprises de recruter. Cela est dû à leur confiance quant à l’évolution de leur carnet de commande : 72 % d’entre elles déclarent l’être. Ce chiffre est à nuancer en fonction de la taille de l’entreprise : plus l’entreprise est petite, plus elle ressent sa vulnérabilité et donc sa confiance est impactée. Ainsi, 86 % des ETI se disent confiantes (chiffre stable) versus 64 % dans les TPE (chiffre en baisse).

 

Ces intentions de recrutement concernent surtout les profils cadre

Recrutement

Ce sont les intentions de recrutement de cadres qui augmentent drastiquement au 4e trimestre. Cette dynamique très marquée au sein des grandes structures (62 % ; + 8 pts). Ce chiffre s’explique également du fait que c’est au sein de ces grandes entreprises que les intentions de recrutement avaient été stoppées net suite à l’invasion de l’Ukraine.

La proportion d’entreprises prévoyant de diffuser des offres d’emploi pour des postes de cadres augmentent (11 %) et parmi elles, principalement des entreprises du secteur industriel (15 %) et celles des services à forte valeur ajoutée (15 %).

Recruter reste toujours un exercice complexe

Les difficultés de recrutement demeurent importantes. 84 % des entreprises projetant de recruter s’attendent d’ailleurs à rencontrer des difficultés. En effet, le marché des cadres est très largement sous tension.

La confiance des cadres est marquée

Cette situation est avantageuse pour les cadres dont plus de la moitié estime pouvoir très facilement changer de poste et trouver un nouvel employeur. Effectivement, au premier semestre 2022, les offres d’emploi cadres publiées sur apec.fr ont progressé de 34 %. L’année 2022 pourrait être une année record en terme de recrutement de cadres et dépasser les 282 000 recrutements.

Conscient de cette dynamique, les cadres savent que le marché est en leur faveur. Plus de la moitié d’entre eux estiment qu’il leur serait facile de retrouver un nouvel emploi équivalent au leur s’ils venaient à quitter leur entreprise. Ils sont 66 % dans les métiers de l’informatique, secteurs extrêmement tendus.

Ces chiffres sont également à analyser du point de vue régional avec deux régions moteurs que sont l’Ile-de-France et la région Auvergne Rhône-Alpes. Les métropoles de ces territoires sont particulièrement dynamiques (Paris, Lyon, Grenoble) avec de nombreux sièges sociaux et beaucoup de postes d’encadrement dans les secteur moteur (informatique, conseil, R&D, ingénierie).

Les difficultés de recrutement sont liées à des causes très différentes.

Trois raisons principales : le faible nombre de candidatures reçues, une inadéquation entre les besoins et les profils, la concurrence entre entreprises sur les profils très recherchés (notamment forte expertise technique).

D’autres facteurs sont également à pointer du doigt, comme le manque d’attractivité de certains territoires (excentrés, mal desservis, enclavés et sous-équipés) ou du déficit d’image de certains secteurs.

Les métiers à forte composante technique sont les plus tendus.

Néanmoins, c’est toujours au sein des métiers à forte dimension technique que les tensions sont les plus vives. Les cadres informaticiens (notamment les développeurs, les chefs de projets informatiques, etc.), les cadres spécialisés en études, R&D (ingénieurs R&D, ingénieurs mécaniques, etc.) et ceux de la production industrielle, chantier (responsables et ingénieurs de production, etc.) figurent en tête des profils les plus pénuriques, en lien avec les transformations structurelles de notre société et économie. Les fonctions transverses (commercial-marketing, finance, comptabilité, audit, etc.) et communes à toutes les entreprises et secteurs, les tensions observées sont importantes mais moins prononcées.